Avant de donner un avis final sur l’œuvre, je vais m’essayer à un nouvel exercice vu en cours de filmologie cette année : l’analyse de séquence.
J’ai choisi la première séquence de film car elle m’a particulièrement impressionné de par sa construction.
L’ouverture commence sur un fond noir, qui va durer pendant la moitié de la séquence. On y entend petit à petit des sonorités, de pluie, de rouille, le vent, pour arriver ensuite sur une première image. Pendant le reste de la séquence, on nous dévoile petit a petit l’ensemble du lieu de la première scène, à travers plusieurs plan, chaque plan correspondant à une des sonorités que l’on a entendu pendant l’écran noir précédent.
Ici Lars Von Trier nous donne déjà un gros message a travers cette scène, ainsi qu’un gros coup de pied au fesse de ses détracteurs : il faut se méfier des apparences, se méfier de ce qu’on est habitué de voir et entendre, et essayer de comprendre les choses sous un angle différent. On peut ainsi faire le parallèle avec la philosophie, avec l’allégorie de la Caverne de Platon.
Ce parallèle s’effectue sans mal, car on est dans la caverne quand on a devant nous l’écran noir, et seulement des sons, où on va se donner donc une image de ce qu’il se passe, et lorsque l’on a les premières images, nous somme sorti de la caverne, Lars Von Trier nous invitant alors à oublier et mettre de coté tout ce que l’on connait sur son œuvre, et a juste profiter du film. Le réalisateur exprime donc son souhait a ses détracteurs de laisser de côté ses anciens films et ses polémiques, mais essayer de prendre le film comme quelque chose de différent et d’unique.