Nymphomaniac est le 13e film de Lars Von Trier, réalisateur Danois sulfureux, maintes fois récompensé pour ses films (Palme de D’or pour Dancer in The Dark, Meilleur film étranger aux césar pour Breaking the Waves…), mais aussi critiqué pour ses provocations, qui lui aurait couté la palme d’or en 2011 pour Melancholia.
C’est lors de cette édition de Cannes que le réalisateur parle pour la première fois de son projet de réaliser son film « pornographique », un projet qu’il a en tête depuis de nombreuses années. Malgré les réticences de son entourage sur le projet, il décide de le réaliser. L’écriture du film dura pas moins de 18 mois, pendant lesquelles il va rencontrer psychologues, médecins, nymphomanes et amies qui adolescente avaient une vie sexuelles très actives. Ces recherches sont nécessaire dans le but d’obtenir le réalisme recherché dans les films du réalisateur.
Lars Von Trier veut ici réaliser un film « foutoir », contenant des « styles différents, des choses idiotes, des histoires qui n’ont rien à voir avec l’intrigue, je voudrais néanmoins faire un film long avec de la pornographie et de la philosophie ».
Ainsi la production commença avec le casting, où le réalisateur retrouve pour la 3e fois l’actrice Charlotte Gainsbourg, désormais habituée aux conditions particulières et humeurs de Lars, ainsi qu’un casting 4 étoiles : Shia Leboeuf, Stellan Skarsgard, Jamie Bell, Uma Thurman, Stacy Martin, Christian Slater, Willem Dafoe. La découverte du casting est la jeune actrice Stacy Martin, dont c’est le premier film, jouant le premier rôle lors de la jeunesse du personnage de Joe.
Le plus gros défi du film est à faire : comment réussir à tourner de vrai scène sexuelles explicites avec des acteurs issu du cinéma dit « classique »?
L’idée, assez brillante, consiste a ce que lors de ces scènes, on utilisera une doublure dite « bite » dans le milieu, dont on utilisera le corps à partir du tronc. Ainsi on verra des acteur « traditionnels » de la tête au tronc, et des acteurs pornographiques pour le reste du corps.
Cette technique permet ainsi à Lars Von Trier de ne pas se limiter dans sa mise en scène et donc faire les plans qu’il désire.