Le Voyage de Chihiro est le 8e film de Hayao Miyazaki, sorti en 2001 dans le monde entier. Il est le 2e grand succès critique mondial, mais le 1er public du studio Ghibli avec plus de 200 millions d’entrées aux États Unis. Il a notamment reçu comme récompense l’ours d’or du meilleur film, et l’oscar du meilleur film d’animation.

J’ai découvert Le Voyage de Chihiro lors de sa sortie DVD qu’on m’avait offert a mon anniversaire, et ça été le 1er film du réalisateur qu’il m’ait été donné de voir, et qu’elle claque! Je n’étais jusqu’à présent pas intéressé par la culture japonaise, mais ce film a été le déclic pour moi.
Petit retour sur le plot scénaristique du film :
Chihiro, dix ans s’apprête à emménager avec ses parents dans une nouvelle demeure.
Sur la route, la petite famille se retrouve face à un immense bâtiment rouge au centre duquel s’ouvre un long tunnel. De l’autre côté du passage se dresse une ville fantôme. Les parents découvrent dans un restaurant désert de nombreux mets succulents et ne tardent pas à se jeter dessus. Ils se retrouvent alors transformés en cochons.
Prise de panique, Chihiro s’enfuit et son corps disparait progressivement. L’énigmatique Haku se charge de lui expliquer le fonctionnement de l’univers dans lequel elle vient de pénétrer. Pour sauver ses parents, la fillette va devoir faire face à la terrible sorcière Yubaba.
La première claque que j’ai prise fut visuelle, Chihiro est sans aucun doute un de ses films les plus beaux, je pense même le plus travaillé en terme de dessins, les détails de chaque plans sont impressionnant et nous emporte dans se monde entre fantastique et classicisme japonnais. C’est d’ailleurs le 1er film du Studio a utiliser le traitement numérique par ordinateur, et la technologie DLP.

Ainsi, les dessins sont d’abord fait à la main, puis sont scannées et retravaillés par ordinateur, ce qui explique ce niveau de détail. Le film est ensuite directement sur le disque dur, sans passer par un passage de l’image sur bobine. Il est aussi le 1er film du studio a utiliser le système audio EX 6.1, utilisant 6 canaux pour donner toute la puissance sonore au film.
En parlant de son, nous retrouvons encore une fois pour le plaisir de nos oreilles le compositeur Joe Hisaishi à l’œuvre, et nous propose de sublime thèmes, assez originaux de ce qu’il a l’habitude de nous proposer, ce qui rend ce film si unique pour moi.
Mais c’est aussi son histoire qui marque, et après un Mononoke plutôt mature, Miyazaki nous propose un film a la fois visible par des enfants tout en étant mature. En terme de thème, il tranche radicalement avec tout les autres films jusqu’à présent sorti. Si l’on retrouve un personnage principal enfant, il est ici pour dénoncer la société actuelle. La où Miyazaki donnait des messages d’espoir avec ses anciens films, il montre ici que notre société est mauvaise, corrompue par l’argent et l’hyper consommation.

Cette critique est présente très tôt dans le film, a travers le comportement des parents de Chihiro lorsque ils mangent tout ce qu’ils voient, tout en disant à Chihiro qu’ils ont de l’argent au cas où pour payer. Miyazaki montre ici que la société actuelle pense que tout est achetable par l’argent.
On retrouve cette critique de l’hyper-consommation avec le personnage du « sans-visage » qui ne comprend pas lorsque Chihiro n’accepte pas ses cadeaux.
A coté de ce message pessimiste inhabituel mais parfaitement utilisé, on retrouve un autre thème, omniprésent dans sa filmographie, mais jamais aussi bien montré dans un film : la culture japonaise.
Tout le monde imaginaire de Miyazaki est imbibé a 100% à la culture japonaise, entre le magnifique château, les fantômes traditionnels, la nourriture, les bains et j’en passe. C’est grâce a ce film j’ai découvert la richesse du patrimoine japonnais ainsi que ces légendes dont Miyazaki a fait référence dans ce film.
Le Voyage de chihiro est mon Miyazaki favori, le fait qu’il a été le 1er que j’ai vu y a contribué selon moi, mais il reste néanmoins pour moi son film parfait.