Il y a de ces moments où l’on fait de belles découvertes musicale au hasard des concerts. C’est ainsi qu’un soir de concert parisien, nous avons eu la chance de découvrir en première partie d’Amaranthe les allemands de Beyond the Black. Et autant vous dire que du metal symphonique de cette qualité là, on en veut tous les jours.
Aujourd’hui nous allons donc vous parler tout d’abord de leur cinquième et nouvel album, nommé simplement Beyond The Black.
Conditions d’écoutes : à l’occasion de cette chronique, nous avons effectué entre 4 et 5 écoutes de l’album. Une première fois dans un contexte d’écoute typique, avec un casque depuis notre téléphone. Les écoutes suivantes ont elle été réalisée sur des enceintes de monitoring. Ces deux écoutes ont été réalisées depuis une version digitale qui nous a été fournie directement par Nuclear Blast.
Une démonstration mélodique
Lorsqu’un groupe décide de sortir un album éponyme, c’est qu’il y a derrière la volonté de réaliser une sorte de carte de visite de tout ce qui représente le groupe. Et on peut dire qu’ici, Beyond The Black confirme cette position. Dès les premières notes de Is There Anybody Out There?, la formation allemande nous tend auditivement sa carte de visite : un metal composé de riffs acerbes, de mélodies fortes, et de notes de metal symphonique, par l’utilisation de samples orchestraux et de la voix de Jennifer Haben.
L’idée de cet album est de proposer une variété musicale, rythmique et mélodique, afin de ne jamais tomber dans la caricature du style. On va ainsi naviguer entre des morceaux centrés autour de riffs comme de mélodies, avec des séquences acoustique. L’occasion de proposer une approche davantage axée autour du folk-metal plutôt que du metal symphonique par instants. Un morceau comme Reincarnation est un des plus beaux exemple en la matière et un véritable tube, proposant une véritable synthèse de la musique du groupe. Le contrechamp masculin présent lors des refrains ajoute d’ailleurs une touche d’originalité supplémentaire plutôt plaisante.
Un des aspects marquant dans les compositions du groupe, et d’autant plus dans cet album, c’est la notion de storytelling. Chaque morceau fonctionne comme un tableau, une invitation au voyage. Not In Your Name, avec son introduction, en est la parfaite démonstration. Chaque morceau où presque ayant également son solo de guitare, Chris Hermsdörfer a confirmé nos impressions lors de leur concert, démontrant une vraie belle variété dans son phrasé, réussissant à rester à tout moment dans l’émotion et l’énergie du titre.
Une production propre et moderne
Beyond the Black (l’album) se veut comme une représentant actuel du genre, et cela passe par la production. On retrouve bien entendu la voix au premier plan, suivi de la batterie et des guitares. La basse, même si elle est présente, pourra par moment sembler en retrait, notamment lors des séquences où le spectre sonore est le plus chargé.
Là où le bat pourrait blesser, c’est dans l’utilisation des effets, ainsi que des banques de sons orchestraux. Très clairement, lors de ces séquences, nous avons l’impression de nous retrouver plongés dans les années 90-2000, avec une approche au final très similaires à ce que proposait (et propose encore aujourd’hui) des groupes comme Epica ou Nightwish. C’est un peu dommage pour le coup car à rester trop ancré dans les clichés du style, le groupe pourrait sembler n’être qu’un groupe de metal symphonique de plus dans la masse des formations se produisant aujourd’hui. Un bon exemple serait Winter is Coming, qui pousse le curseur presque jusqu’au kitsch avec ses cordes en arrière plan et le sample de cloche d’église.
C’est d’autant plus dommage qu’à notre avis, le groupe à tout pour devenir une véritable référence, non pas du genre, mais de la scène metal en global ! Leur prestation scénique étant très énergique, avec beaucoup de communication avec le public, et avec d’ores et déjà des envies de mise en scène.
Mais alors, on en pense quoi ?
Au final, Beyond the black de… Beyond The Black est un bon album de metal symphonique / folk-metal. Une de ses grandes forces étant de proposer 10 titres sans remplissages et sans passage à vide. Une véritable synthèse très efficaces avec des morceaux complètement taillés pour la scène.
La sensation finale que nous avons est une véritable invitation au voyage de façon épique, avec à chaque morceau, un riff, un refrain, qui restera au final en tête. Des solos de guitare également très plaisant, et une production actuelle et léchée, même si elle reste dans les carcans attendus et presque kitsch du genre. Les adeptes du genre ne seront pour le coup pas dépaysés.
Quant à nous, le dernier que nous pourrions vous donner, en plus d’aller écouter l’album, c’est d’aller les voir sur scène. Vous y passerez un excellent moment, rempli de moments épiques le tout dans une bonne humeur communicative du groupe.
Nos morceaux préférés
- Reincarnation
- Dancing In The Dark
- Not In Our Name