Psycho Goreman

Aujourd’hui, direction la programmation hors compétition avec Psycho Goreman, réalisé par Steven Kostanski. Kotanski, c’est le gars derrière le très sympathique et divertissant The Void, un film lorgnant du côté Lovecraftien de l’horreur, avec quelques bonnes idées, et pas mal de gore amusant.

Voir donc ce réalisateur sur un nouveau projet, Psycho Goreman, ne pouvait que nous intéresser. D’autant plus que le film se veut cette fois-ci davantage comique que purement horrifique. Une idée donc assez intéressante mais pouvant tout aussi être casse-gueule.

Psycho Goreman en deux mots (ou presque)

2019, dans la périphérie d’une petite ville américaine. Mimi et son frère Luke découvrent la tombe de Psycho Goreman, un seigneur de guerre extraterrestre endormi dont le seul désir est de détruire tout l’univers. Fort heureusement, ils trouvent aussi une pierre précieuse magique qui leur permet de le contrôler. Mais une ligue intergalactique de chasseurs renégats apprend la résurrection de Psycho Goreman et décide de le rejoindre sur Terre…

Une déclaration d’amour au cinéma de monstre

Le premier truc qui marque dans Psycho Goreman, c’est le travail de costume et de maquillage. Tout amoureux du cinéma fantastique ne pourra que s’émerveiller devant cette nouvelle proposition filmique de Kostanski. Car oui, plus que la créature principale, le film propose et met en scène sans aucun complexe toute une palette d’extraterrestres variés, avec des design à la fois originaux mais où les amateurs sauront tirer les différentes influences.

Psycho Goreman est un véritable film d’artisan, et essaie de faire un maximum d’effet spéciaux pratique et d’ailleurs, les seuls moment où on se retrouve avec des CGI sont les moments les plus cheap, les moins organiques. Difficile aussi de ne pas voir un hommage aux grandes heures du cinéma de productions telles que celles de la Troma.

Et le film va ainsi très loin à la fois dans sa proposition de carrément mettre en scènes différentes planètes et des affrontements entre créatures. Si ces scènes pourront très clairement déplaire les plus exigeant en terme de réalisme et de crédibilité visuelle, les autres ne pourront qu’adorer. Oui, on est très clairement très loin des millions de dollars dépensé en CGI, et c’est au final tant mieux, car le film va surement bien vieillir.

L’humour, un savant mélange

Là où The Void était une proposition plutôt sérieuse et lovecraftienne (assez sympathique mais par moment un déséquilibrée), Psycho Goreman met tout son corps dans le plat de l’humour. Rien que la première scène et le pré-générique plante le ton du film. Car plus que suivre notre créature, c’est une famille et plus particulièrement un duo frère/sœur qui sont les deux personnages principaux. Mimi est d’ailleurs la plus grosse bully et va ainsi, par l’obtention du joyau, devenir la maître de PG. On retrouve ainsi de nombreux dialogues très fun où chaque phrase dites par la créature va être désamorcée par une autre ligne de dialogue. Et si ce procédé devient un peu répétitif, il fonctionne toujours. Tout est fait pour décrédibiliser le monstre et le rendre au final « dépassé ».

Et ainsi, c’est comme ça que cette réinterprétation gore et fun de E.T. fonctionne le mieux, avec des scènes vraiment hilarantes, même proche de l’absurde. On sent ici dans la construction des différentes scènes que Kostanski tire autant ses inspirations des Monty Pythons (la scène de la couronne) comme de Sam Raimi. Mais une des plus grosses influences du film vient clairement du cinéma japonais, et plus particulièrement tokusatsu.

Si la traduction littérale du terme signifie « effet spéciaux », très rapidement, le mot a défini tout les films live action utilisant des effets spéciaux, englobant ainsi les sentais (ultraman, power rangers…) et les kaiju-eiga (Godzilla, Ultra Q, …). Et c’est cette confrontations d’influences, avec cette volonté de faire un pastiche de film familial des années 80, qui permet à Psycho Goreman à son échelle de briller, et de proposer un véritable petit bonbon aussi plaisant qu’il soit pour tout les amoureux de ce genre de cinéma.

L’avis de M. Mup : Difficile d’être objectif de mon côté sur ce film qui semble avoir été fait sur mesure pour me plaire. Un peu à la manière d’un Wishmaster décalé, le film se pose comme un immense hommage aux séries B des année 80 en termes de costumes, de décors et d’effets gore. Psycho Goreman est porté par son humour omniprésent et sa générosité lors des séquences SF qui parsèment le film. Après un The Void très barré mais beaucoup plus sérieux, on peut qu’apprécier ce nouveau film de Steven Kostanski qui apparait plus maitrisé que jamais.

PG : Psycho Goreman

  • Réalisateur et scénariste : Steven Kostanski
  • Avec Nita-Josee Hanna, Owen Myre, Matthew Ninaber, Adam Brooks…
  • Musique : Blitz//Berlin
  • Costumes : Madi Styles
  • Photographie : Andrew Appelle
  • Maquillage : Nicole Rodriguez et Jenn Tait
  • Montage : Andrew Appelle et Steven Kostanski
  • Durée : 99 minutes
  • Production : Dystopia Films et Raven Banner Entertainment
  • Distribution : Program Store

Notre note :

Note : 4 sur 5.
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