On commence le festival de Gerardmer par la compétition officielle des courts métrages. Cette année, ce sont cinq films qui sont en compétitions, étant bien entendu en cohérence avec la thématique du festival. Nous vous proposons ici nos avis concernant cette compétitions, avec à la fin, l’annonce de notre préféré.
Bien entendu, les avis exprimés ici sont personnels et ne sont en aucun cas d’une vérité universelle. N’hésitez pas à nous partager le votre. Pour rappel, ces courts métrages sont visionnable en ligne gratuitement jusqu’au dimanche 31 Janvier sur la plateforme de Gerardmer.
Aquariens de Alice Barsby

On commence la sélection par un court métrage laissant la part belle à l’eau, l’océan, et les fonds marins. Un court métrage extrêmement bien travaillé au niveau du travail de décors, de maquillage et de lumière, qui arrive a allier réalisme avec une portée fantastique tout de même présente.
Au niveau de l’audio, le court métrage propose d’un côté une musique d’accompagnement classique mais efficace, ainsi qu’une création originale de l’artiste Raphaël Coqblin (Leonin). Une composition électronique efficace découpée en plusieurs mouvements servant ainsi très bien la narration, la réalisation ainsi que le montage de cette séquence assez particulière, une sorte de passage vers un autre monde.
Le jeu d’acteur est efficace sans être transcendant et si le scénario fonctionne, il ne va pas nous porter et nous surprendre énormément. Aquariens est typiquement le bon court métrage de festival que l’on apprécie mais qui ne nous laissera pas un souvenir impérissable. C’est d’ailleurs le premier court métrage d’Alice Barsby, qui a été précédemment assistante à la réalisation dans de nombreux courts métrages ces trois dernières années. Un premier court encourageant !
Le film sera également diffusé lors du festival du court métrage de Clermont-Ferrand dans la programmation MUS réalisée en partenariat avec la SACEM.
Canines de Abel Danan
On part maintenant du côté des vampires avec ce Canines. Un scénario ultra efficace, un duo d’actrices vraiment intéressant, on ne voit clairement pas les 10 minutes passer, avec un montage très rythmé, ponctué avec brio par un excellent montage son.
Mais on ressort de sa mini séance avec d’un côté une vraie générosité donnée par le jeune réalisateur Abel Danan, mais aussi une impression d’une perte du message du film lors des derniers instants et de la dernière « révélation ». Mais encore une fois, Canines est une belle démonstration d’une nouvelle génération qui arrive.
La Nuit m’appelle de Olivier Strauss

On va faire court pour le coup car je n’ai pas réussi à rentrer dans le court métrage. L’ambiance est pourtant plutôt sympathique, l’image avec des teintes qui me plaisent, mais il y a un truc qui a pas fonctionné chez moi.
Mention spéciale par contre à Toni d’Antonio et sa voix incroyable incarnant le monstre. On voit qu’il s’éclate avec son texte de bout en bout et toutes les scènes fonctionne à 100%
Sous la mousse de Ollivier Briand

C’est fun ! Sous la mousse fait très clairement partie de ce cinéma de genre grand-guignolesque qui fonctionne toujours bien. Le ton est maîtrisé, le monstre et les artifices utilisés pour le mettre en scène fonctionne super bien et on se retrouve avec un final ultra gore a souhait. On imagine très bien l’équipe du film s’éclater à redécorer d’effluves de sang une salle de bain.
Il y a d’ailleurs tout un truc assez intéressant entre le côté régressif que peut avoir ce cinéma de genre là, et du côté du film, le fait d’avoir cet enfant en personnage principal et ce monstre qui, lui aussi, s’avère en être un également.
Et pour le coup, techniquement, tout est fait avec sérieux et maîtrise. Dommage par contre que le film ne soit proposé qu’en 720p. Peut être que le court a été techniquement tourné dans un format moindre du désormais habituel 2k.
T’es morte Hélène de Michiel Blanchart

Voilà typiquement le genre de court métrage que je voulais voir ! On est sur un concept qui est super bien développé avec une mise en scène inventive, un choix des couleurs et de l’éclairage parfait. Il y a des références, un choix de musique parfait (avec Stand by Me de Ben E. King, figurant dans mes morceaux préférés de tout les temps).
Et en plus de cela, il y a une écriture qui est assez fine, avec des dialogues bien ficelé, drôle, jouant assez efficacement sur le principe du film. On voit très clairement que Michiel Blanchart n’est pas a son premier court et pour le coup, c’est avec un plaisir non dissimulé que nous avons vraiment pris notre pied devant T’es Morte Hélène.
D’ailleurs qu’on se le dise, le film sera aussi au festival de Clermont-ferrand et sera parmi mes premiers coups de cœur.
Le film sera également diffusé lors du festival du court métrage de Clermont-Ferrand dans la programmation F11 en compétition nationale.
Notre coup de coeur de cette sélection : T’es morte Hélène de Michiel Blanchart
Nous espérons que ce petit tour d’horizon de la compétition court-métrage vous aura au moins donné envie de les découvrir. Quant à nous, nous vous donnons rendez-vous tout bientôt pour vous parler des films présentés à Gerardmer.