Vincent Le Cam fait parti de cette nouvelle générations de musicien/compositeur normand qui a grandit en multipliant les projets. Funky Jet, orchestres symphoniques et big band… le saxophoniste propose aujourd’hui un conte musical répondant au nom d’Une Nuit au Louvre. Vincent a d’ailleurs répondu à nos questions autour du projet à l’occasion de la campagne Ulule permettant de le financer.
Pour commencer, pouvez-vous me dire comment est né le projet d’Une Nuit au Louvre ?
Vincent : Cette idée est née lors d’un spectacle de fin d’année dans une école de musique où je travaille (Déville lès Rouen). En pleine période du festival Normandie Impressionniste, nous avions choisi pour cette soirée des danses et des musiques en lien avec différents tableaux.
Pour mes classes de Formation Musicale, j’ai composé une chanson sur La Joconde et sur des variantes qui en ont été faites (Basquiat, Warhol). Les élèves ont écrit les paroles pendant les séances de cours, et ont chanté la chanson à la fin de l’année. En voyant leur intérêt pour ce travail et celui de la transversalité entre musique et arts visuels, je me suis dit qu’il y avait quelque chose à creuser…
J’ai donc choisi comme support celui du conte musical car on peut l’écouter tranquillement chez soi, ou alors, étant donné qu’il sera chanté en partie par des enfants, il peut être travaillé dans des classes d’un établissement scolaire ou classes de FM, j’ai essayé d’y apporter un maximum d’intérêts pédagogiques (découverte de différents styles de musique, écoute de différents instruments, chants pour enfants, découverte de célèbres oeuvres d’arts, travail sur différents aspects techniques musicaux, …)
Comment s’est passé le processus de composition, combien de temps a-t-il prit ?
Vincent : Le travail autour du projet a débuté il y a environ un an et se concrétisera en mai 2019, il y aura donc 1 an et demi de travail, dont environ 10 mois consacrés à l’écriture musicale.
J’ai dans un premier temps écrit une histoire et des chansons, et une fois paroles et musiques prêtes, il y a eu une grosse phase de travail d’arrangement, car le projet regroupe de nombreuses personnes, et il faut écrire pour tout le monde !
Quelles sont vos principales influences sur ce projet ?
Vincent : Mes influences sont assez variées, car j’ai tenté de mélanger différents styles de musiques, notamment le jazz, le rock, la chanson française ou encore le funk. Donc de nombreux artistes de ces différents courants musicaux m’ont inspirés mes musiques, mais mes influences principales sont des comédies musicales (Grease, les demoiselles de Rochefort, Faubourg 36, La La Land, …) et surtout des contes musicaux écrits par des pédagogues rouennais (Olivier Vonderscher, Philippe Tailleux), qui ont par ailleurs eu la gentillesse de me donner de précieux conseils pour mon projet.
Où en êtes vous concernant le processus d’enregistrement de l’album ?
Vincent : Toute la partie instrumentale est « dans la boîte », nous avons enregistré au mois de juillet la rythmique, les soufflants et le quatuor à cordes (ce qui représente 14 musiciens). Et à présent, la phase de répétition pour les voix (chantées et parlées) et le choeur d’enfants est lancée. L’enregistrement de cette partie devrait avoir lieu en fin d’année ou début d’année prochaine. Restera alors la phase du mixage et du mastering avant l’envoi au pressage.
Avez-vous une volonté de promouvoir le projet sur scène ?
Vincent : J’envisage une réalisation sous deux formes, dans des structures permettant à des enfants de se produire eux aussi sur scène (mon principal intérêt étant encore une fois qu’il y ait un réel apport pédagogique) :
- Des concerts avec les musiciens ayant participé à l’enregistrement (en formules plus ou moins réduites) accompagnant un choeur d’enfants.
- Des concerts avec des professeurs et élèves d’écoles de musique, danse et théâtre (pour lesquelles je ré-orchestrerai la musique au besoin) accompagnant également un choeur d’enfants.