Ici à Danger Zone, on aime bien mettre en avant de nouveaux artistes. Aujourd’hui nous mettons en avant l’EP On the Sea du groupe Black Ship !
Black Ship est un groupe de musique qui au final existe depuis maintenant une petite dizaine d’année ! Changeant de nom de formation, ce n’est qu’il y a quelques années, sous le nom de Black Ship Company, que le groupe a trouvé une formation stable, et a débuté à se faire remarquer. C’est en 2018 que le groupe arrive avec un EP, On the Sea, proposant un manifeste de leur musique. Mais si jusqu’ici je ne vous ai pas présenté la musique du groupe, c’est car elle est tout aussi originale que référencée. Black Ship est un groupe de Reggae qui puise totalement dans les origines de la musique. Des premiers albums jamaïcains, aux sonorités 60-70’s, Black Ship est une pure formation mettant en avant les instruments joués. Véritable fusion des genres et sonorités, Black Ship pourra en dérouter plus d’un. Pour le coup, nous avons été directement transporté par cet EP ! L’album est d’ailleurs disponible depuis le 13 avril dans tout les bons marchands de sons, On the Sea étant distribué par Pias et labélisé par Khanti Records.
Le premier morceau, The Park, est un vrai exemple parfait du son du groupe. On reconnait quasiment immédiatement ces sonorités qui nous rappelle les premiers Wailers, les Ethiopians, avec cette touche surf dans l’utilisation de la réverbération à ressort sur les guitares. Pour preuve, le groupe à été jusqu’au bout de ses idées en s’étant équipé et en utilisant uniquement du matériel dit » vintage »: cabine Leslie, console de mixage à lampe, ampli Gibson de 1963… On ressent tout de suite le soin apporté au niveau du son, et je vous conseille déjà de l’acquérir en vinyle car pour le coup, l’EP est conçu comme une petite machine à voyager dans le temps en terme de sonorités. Pour autant, ce n’est pas le premier morceau qui convaincra le plus grand nombre. En effet, la douce folie du morceau peut pour le coup rebuter quelques personnes. Mais il serait vraiment dommage de ne pas jeter une oreille sur la suite de On the Sea !
L’EP se dévoile par la suite comme étant plus calme, comme un voyage en bateau, avec ses vagues, ses remous, et son calme reposant. Looking Around sonne comme la recherche d’une terre nouvelle. C’est d’ailleurs un morceau qui mettra tout le monde d’accord sur les capacités musicales des musiciens. On notera d’ailleurs les parties de guitares très complémentaires, et la présence de chœurs d’un groupe vocal ne renierai pas ! A noter également la présence des nappes d’orgues, Farfisa pour être plus précis (notamment utilisé sur les premiers albums de Pink Floyd), qui nous transporte dans cet univers sonore. Ce morceau est un exemple sur l’ensemble de l’album qui nous a tout simplement transporté au fil de ses pérégrinations.
En tant qu’amateur de sonorités, On the Sea est vraiment un album qui nous a plu. Nous sommes de plus en plus habitués à entendre des productions ultra compressées, ou des albums où la place des instruments est de plus en plus réduite au profit de sonorités électroniques. Et même si on a rien contre ces sonorités là, il y a toujours un aspect peu naturel dans le rendu, très froid. Et c’est ce qui fait énormément plaisir chez Black Ship car on ressent à chaque instant l’aspect vivant de leur musique. On se sent porté par les mouvements qu’elle fait, par les évolutions, les changements de tons entre chaque morceau, et cet album montre ici l’importance de gardé cette chaleur que l’on ne peut retrouver au final que dans ce type de production là. A noter que l’album a été entièrement auto-produit, une démarche qui nous touche d’autant plus car nous sommes pour une autonomie totale des artistes sans avoir à passer par un producteur ou tout autre contraintes comme on vous en parlait déjà à l’époque de la chronique autour de l’album de Romain Humeau.
Mes coups de cœurs de l’album :