Jazz in Marciac 2017 c’est fini ! Je suis revenu vivant de ces 18 jours de festival, un festival qui m’a énormément apporté sur bien des aspects ! J’ai pris pas mal de temps pour écrire ce retour, j’espère qu’il sera à la hauteur !

Autant vous prévenir de suite : si vous souhaitez aller à Jazz in Marciac, préparez vous à entendre, voir et écouter de la musique pendant ces trois petites semaines, et le tout sans aucune pause (ou presque) ! C’est un véritable périple et une épreuve de survie qui vous attend, notamment sur votre gestion de votre fatigue physique, mentale et auditive. Pour le coup, ça m’est arrivé d’avoir de gros moment de fatigue, mais bien sûr des moments tristes, joyeux, excitant, un peu tout ce qui peut être possible pour un être vivant !

Pour autant, et malgré cet amas d’émotions diverses, de souvenirs en tout genre, il me faut faire un petit bilan de cette édition de Jazz in Marciac. C’était tout d’abord la première fois que je venais, que ce soit en tant que spectateur comme acteur du festival, j’ai donc vécu cette expérience comme une chose vraiment unique. Jazz in Marciac n’est pas un festival comme les autres. Étalé sur 2 semaines, vous ne vous retrouvez pas avec des groupes de musique, sur la programmation principale en tout cas, durant l’ensemble de la journée et de la soirée.

Je suis musicien depuis maintenant une bonne quinzaine d’année. Tout d’abord saxophoniste avant de débuter la guitare puis la basse. La musique actuelle, et donc celle du jazz et du blues, ont depuis toujours fait parti de ma vie. Vous avez d’ailleurs pu voir que j’ai sorti un court métrage cette année sur le sujet. Venir à Marciac pour le festival est une sorte de rêve de musicien que j’essayait d’accomplir depuis cinq ans, sans n’avoir jamais pris le temps nécessaire de poser ces quelques semaines. J’avais eu de plus de nombreux échos, venant d’amis musicien, concernant le festival en tant que bénévole.  J’ai enfin eu l’occasion de poser mes trois semaines de repos, afin de pouvoir vivre cette expérience, qui fait partie des plus marquantes de ma vie.

Lors du festival, vous retrouvez 2 à 3 artistes par soir au chapiteau (d’une jauge de 6000 personnes). Une seconde programmation est également proposée dans la salle de concert l’astrada (500 places) où joue des artistes moins renommés. En plus de cela, vous pourrez profiter de 9h à 19h d’un festival « bis » se jouant sur la place, ainsi que de nombreux groupe jouant également dans les restaurants et bars. Faisons maintenant un retour sur les aspect musicaux et bénévole du festival !

Sur le plan musical

Si découvrir de nouvelles musique est quelque chose d’important pour moi, les découvrir en concert l’est d’autant plus. Que ce soit des artistes inconnus comme confirmés, la seul règle que je possède est la suivante : il faut que l’ensemble groove, qu’elle possède un mojo, ce petit quelque chose qui te fait bouger la tête, ou te la retourner complètement. Vous donner une simple liste des concerts qui m’ont mis une véritable claque serait donc sans grand intérêt. Au lieu de ça, je peux plutôt vous dire quels aspects musicaux du festival le rend si unique à mes yeux.

On ne peut donc pas vraiment dire au vu de la qualité musicale entendue pendant ces 18 jours qu’un concert quoi qu’il soit fut mauvais. Du coup, avec le recul, il est plus intéressant de voir au final quels aspect ont pu m’apporter les différents concerts. Si certains m’ont simplement remplis d’émotions, tel que Avishai Cohen ou Youn Sun Nah, d’autres ont pu me transmettre une maladie que j’avais déjà : celle de vouloir jouer encore plus de musique. Comme dit précédemment, je suis à l’origine saxophoniste, et un des soucis est que j’ai trop rarement l’occasion de sortir mon instrument. Je l’avais sorti lors de l’enregistrement de Unknown Bluesman, mais malgré mes envies croissantes, la guitare reste un instrument qui reste beaucoup plus souvent sorti. Voir en concert des monstres du milieu tel que Joshua Redman, Manu Dibango ou Ernie Watts m’a donné envie dès mon retour de reprendre cette hache, de la travailler et de continuer à la dompter. Le blues de Nico Wayne Toussaint, la soul de Dee Dee Wayne Toussaint et le groove d’Electro Deluxe m’ont de leur coté donné des envies de poursuivre mon travail sur la basse. Et concernant la guitare, j’ai pu enfin voir pas mal de mes héros tel que Sylvain Luc, Biréli Lagène tout en découvrant de nouveau guitaristes tel que Michel Foizon.

En parlant de découvertes d’ailleurs, nombreux sont les concerts qui ont été de véritables découvertes musicales, que ce soit dans la musique en elle-même, ou dans l’interprétation. La pianiste Hiromi accompagné du harpiste Edmar Castaneda m’ont mis une véritable claque, en proposant un jazz que je n’avais encore jusque là jamais entendu de ma vie, et j’ai eu l’occasion de découvrir avec une oreille complètement neuve un artiste tel que Omer Avital, qui a proposé une musique qui m’a convaincu et vraiment séduit. Marciac c’est en plus de ça la rencontre avec de nombreux musiciens amateurs et semi-pro, dont on prend grand plaisir à découvrir les différents groupes improvisés ou non dans la ville, les jam sessions dans les bars, sans oublier les fameuses after en camping sauvage, où l’ambiance y reste au final vraiment unique.

Sur le plan bénévole

Sur le plan du bénévolat du festival, j’ai eu la chance de travailler dans mon domaine de prédilection, la rédaction et le journalisme. C’est au sein de Jazz au cœur, la gazette quotidienne du festival, que j’ai officié pendant ces 15 jours de festival. Au sein d’une équipe d’une quinzaine de personne, j’ai eu l’occasion d’écrire de nombreux article, de participer à la mise en page du journal, mais avant tout, et c’est ce qui m’a surement le plus apporté, mettre en oeuvre et réaliser des interviews.

J’ai toujours aimé en savoir le plus sur les coulisses d’un festival, que ce soit sur l’ensemble des processus. Si le festival Beauregard m’a permis d’avoir par-ci par-là quelques anecdotes croustillantes sur les artistes, Jazz in Marciac a poussé encore plus loin cette plongée dans les coulisses. Effectuer ces interviews m’ont permis de rencontrer les artistes, de pouvoir en savoir plus sur de nombreux aspect de leur musique, de leur processus de pensée par rapport à la musique, au son, à la composition, mais également sur l’importance de faire encore aujourd’hui des concerts. Effectuer ces interviews et même articles en règle général permettent de véritablement voir les coulisses du festival : de la restauration aux coulisses, en passant par les expos, travailler au sein de Jazz au cœur permet d’apercevoir chaque aspect qui permet de faire Jazz in Marciac.

Travailler à Jazz au coeur, c’est tout comme travailler dans un véritable journal. Si le cadre reste beaucoup plus détendu, et que nous sommes (que) des bénévoles, il reste néanmoins que c’est un poste qui demande de la rigueur et du temps. Pour les plus investis à la rédaction, nos journées pouvaient débuter à 9h et finir aux alentours de 2-3h du matin ! voilà la journée type de la rédaction de Jazz au cœur :

  • 9h-13h : relecture, mise en page, impression, pliage, distribution des journaux
  • 14h : réunion d’équipe
  • 15h-19h : rédaction d’articles, interview des artistes, rencontre avec les bénévoles, repos…
  • 21h-2h : concerts au chapiteau et rédaction du compte rendu

Bien entendu, tout le monde ne rédige pas de compte rendu du concert du soir ou d’interview chaque jour, cela permet donc à chacun d’avoir ses moments de répit pour pouvoir se poser sur une terrasse, profiter de l’atmosphère du festival autour d’une boisson plus ou moins alcoolisée. Le petit moment de plaisir était pour le coup de se retrouve sur un petit bar derrière la scène du bis, spécialisé dans les bières que nos confrères les belges savent si bien faire.

Et si vous souhaitez aller plus loin dans la découverte du festival, je vous invite à aller regarder le reportage de France 3 effectué sur les 40 ans du festival !

Et c’est tout pour ce petit retour concernant Jazz in Marciac 2017. Je vous donne rendez-vous prochainement pour un nouveau numéro d’Au cœur des festivals !

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